Expositions de l'artiste Helga Stüber-Nicolas à l'INSPÉ Clermont-Auvergne
A l'NSPÉ Clermont-Auvergne, site de Chamalières, à voir, les expositions d' Helga Stüber-Nicolas "Le crayon dans tous ses états" et "La forêt va bientôt fermer", du 1er octobre au 29 novembre 2024, dans le hall et à la cafétéria.
Helga Stüber-Nicolas est née à Hanovre en Allemagne.
Diplômée de la Gottfried Wilhelm Leibniz Université de Hanovre, l’artiste s’est formée au dessin et à la photographie à Paris.
Elle vit et travaille à Montpellier.
La plasticienne Helga Stüber-Nicolas présente des œuvres mêlant les techniques de la photographie, du dessin et de la sculpture avec une prédilection pour le crayon de couleur.
Avec l’exposition au rez -de –chaussée "le crayon dans tous ses états", elle présente son travail autour du médium exclusif, le crayon de couleur.
Le détournant de sa fonction de base- tirer un trait, dessiner –elle expérimente ses possibilités à travers sa matérialité et non plus sa fonction. Séparant la mine de son bois par le taille-crayon, l’artiste explore les potentialités de ces deux matériaux que rien ne prédestinait à la fragilité, à la légèreté, à l‘abstraction : c’est dans la destruction du crayon que la création se fait.
La notion du temps est essentielle pour l’artiste, la minutie du travail ‘slow art’ est à contre courant du temps social, du zapping.
Les procédés sont parfois complexes, visant à faire apparaître dans ses œuvres les traces des états successifs et des différents constituants de cet objet/outil. Ses expériences se prolongent au travers de collages, reliefs sur papier, dessins, voire des volumes et installations.
Avec l’exposition à l’étage "La forêt va bientôt fermer", elle présente des œuvres pour lesquelles elle a repris le chemin de la photographie (peindre avec la lumière) et de la peinture, en mêlant les deux techniques.
La forêt est figée, élaguée par l’homme, droite comme une strate.
Cette forêt-futaie est franchie par une couleur qui saute par dessus, dedans, devant, qui adoucit, qui liquéfie, qui embellit, qui humanise. La couleur ‘fait le mur’ quand les êtres humains ne peuvent pas le faire (ces murs frontières qui jaillissent un peu partout dans le monde).
L’artiste peint la photographie qu’elle a elle même réalisée, avec de l’encre qui traverse la surface du papier. L’encre ne couvre pas l’image mais l’intègre et la transforme. Le souvenir de la photographie devient irréel, l’image est maintenant une vue de l’esprit, une peinture.